Dans le cadre de sa mission de sensibilisation et d’information des citoyens sur les questions relatives au patrimoine naturel et culturel du fleuve et de ses rives, l’association Loire Sauvage a organisé un débat sur le thème de la pêche en Loire, lors d’une réunion ouverte au public samedi 23 octobre aux Rosiers sur Loire. Jean-François Charnier, conservateur du patrimoine, archéologue et muséologue, a présenté son expérience passée dans la région des Pays de la Loire en tant que chargé d’une mission de recherche sur le thème de la pêche et des pêcheurs par le Musée National des Arts et Traditions Populaires, (aujourd’hui délocalisé de Paris à Marseille et devenu le Musée des Civilisations d’Europe et de la Méditerranée). A ce titre, il avait assuré le commissariat de l’exposition présentée à l’Abbaye de Fontevraud et revient sur cette expérience.
Activité aujourd’hui méconnue, le monde de la pêche en Pays de Loire connaît un regain d’intérêt en lien avec les préoccupations environnementales actuelles. Qui mieux que les pêcheurs peut témoigner aujourd’hui de l’état du fleuve et de son évolution aux cours des dernières décennies ? Pour cette raison l’association Loire Sauvage a souhaité leur donner la parole et se rapprocher des associations représentatives des pêcheurs amateurs et professionnels. En réponse aux programmes d’aménagement et de développement local, comment instaurer un dialogue nécessaire entre citoyens, habitants des rives du fleuve, pêcheurs et collectivités locales, tous soucieux à divers titres de la préservation des rives du fleuve, de la biodiversité et de l’image de la région ?
Illustrant la continuité dans le rapport de l’homme à l’écosystème aquatique, aujourd’hui le monde de la pêche doit cependant faire face à des phénomènes qui viennent perturber son image, sa place dans les traditions sociales et culturelles et dans l’économie locale. En effet, face à la concurrence directe du poisson de mer avec la mise en place des moyens de pêche et de transport industriels renforcée par la création d’une « image positive » de la mer, l’image de la pêche en eau douce et celle de la région ont subit lourdement les effets de la disparition de certaines espèces d’eau douce (la truite étant un exemple emblématique), de la dégradation de la qualité des eaux fluviales liée à la pollution industrielle, ou encore de la pollution sonore causée par les différents moyens de transports sur les rives ou même dans le lit mineur du fleuve. Afin de réparer ce déficit d’image et de sa représentation préjudiciable à la région, un dialogue entre tous les acteurs locaux est donc nécessaire.
Le problème de la raréfaction des poissons du fleuve a fait l’objet d’une discussion animée. Est il possible d’en identifier les causes et de revenir sur les modifications opérées au cours des dernières décennies sur le système d’ensemble de régulation du fleuve, provoquant un bouleversement des zones humides ? Malgré les efforts de remise en eau de certaines frayères, fruit d’actions conjointes entre l’Agence de l’eau et les associations de pêcheurs, les conséquences de la disparition des frayères sont elles irréversibles ? Au-delà des espèces piscicoles, c’est l’ensemble de la flore et de la faune qui a été ainsi déstabilisé.
De nombreuses questions demeurent : quelles évolutions de l’écosystème et du biotop sont à prévoir à moyen terme ? Est-il possible d’agir sur l’environnement de manière significative et avec quels moyens ? Peut-on imaginer un système d’observation de la biodiversité associant les points de vue et intérêts des différentes catégories d’usagers et les collectivités locales ?
En conclusion, la mise en place d’un mode de gouvernance devrait permettre d’avoir une vue d'ensemble sur les aménagements du fleuve, de développer des projets durables, de mettre en place une charte commune aux différentes catégories d’usagers publics ou privés, ou encore d’élaborer un agenda commun favorisant les initiatives et les synergies entre les acteurs de la région.
Une prochaine réunion sur ce thème est prévue en mai prochain à la Maison de la Loire à Saint Mathurin.
LES PECHEURS
A) Réunion du 7 novembre. Document de Jacques BOUSSIN
Présents : Monsieur Pascal CAHOU, Président de la Gaulle Longuéenne,
Roger GLEDEL, ancien garde pêche national,
Jacques BOUSSIN, ancien président de la Gaule Longuéenne.
Absent : Claude MALOYER, Président de l’Association des Rosiers sur Loire ( lequel a fait parvenir document B à suivre)
Nous déplorons que la Fédération de Pêche n’ait jamais été invitée dans les réunions de Loire Sauvage, que la Fédération de Maine et Loire ne se soit pas manifestée. Les pêcheurs payent pour satisfaire leur plaisir, les cyclotouristes ne payent rien.
Les travaux effectués sur la rive de Loire ont supprimé d’anciennes frayères, plants de végétations aquatiques dans beaucoup de rives. Là encore la végétation aurait pu intervenir.
Nous souhaitons que le Président de Pêche de Saumur soit invité aux réunions de Loire Sauvage.
Pour la piste cyclable, sera-t-elle entretenue si ce sont les communes ? En contrepartie ne faudrait-il pas prévoir de redonner de l’eau sur la ville des Rosiers et faire détruire une partie du pont restant, ensablé sous le nouveau pont.
Nous demandons de déplacer certaines chicanes, posées pour pouvoir enregistrer le nombre de voitures indispensables aux pêcheurs.
Nous sommes d’accord pour faciliter le périmètre des pêcheurs. Nous pensons que les pêcheurs doivent aussi être pris en compte.
B) Document manuscrit, datée du 9 décembre, par Monsieur Claude MALOYER.
En réponse à ton compte rendu de réunion du 7 novembre, et en préparation de l’Assemblée Générale de Loire Sauvage, le 10 décembre, à laquelle je ne pourrais assister, étant retenu par ailleurs.
1) En ce qui concerne l’invitation de la Fédération de Pêche par Loire Sauvage, la Fédération est informée de l’existence et des démarches de Loire Sauvage, mais ne semble pas toujours en entier accord dans leur démarche.
Il est certain que c’est au niveau départemental et non local que la défense des pêcheurs doit être prise, pour l’exercice de notre sport, la pêche, puisque le chemin de Loire à Vélo traverse l’ensemble du département.
2) Destruction de l’ancien tablier du pont des Rosiers :
La commune en a fait la demande à plusieurs reprises, et insistera encore avec l’appui des fervents de la gaule auprès de la D.D.T. Loire.
3) Accès aux rives :
C’est un sujet à débattre entre les différents acteurs, Conseil Général, D.D.T. Loire, P.N.R., Fédération de Pêche, Communes. Ce sujet sera à négocier lors des prochains bureaux de pêche.
4) conclusions :
Il est vraiment souhaitable d’entretenir de bons rapports amicaux entre nous, Loire Sauvage et pêcheurs, afin de nous soutenir dans nos démarches et nos actions.
Amicalement Claude.