*Il ne faudrait jamais regarder couler la Loire, c’est une chose fatale. Après on ne sait plus faire que ça et le reste est sans importance. Elle dépose son sable dans nos veines, y grippe volonté, ambition, orgueil, tous les moteurs d’une virile agitation… *
Vous avez reconnu le texte d’Alix de Saint André, membre de la Loire Sauvage, et qui résume en un mot cette douceur angevine que nous ressentons tous, cette harmonie, cette lumière, celle de notre fleuve tant aimé.
Empruntons à un écrivain du XXe siècle ( Maurice Genevoix- 1922 - dans Rémi des Ranches) cette
« Jour à jour, les hommes volent à la Loire son domaine. Là où elle coulait hier, ils viennent et sèment leur blé, plantent leur vigne et construisent leurs maisons. Ils ramassent l’argile limoneuse, le sable même qu’elle a laissé, les amoncellent sur sa rive et lui disent : tu ne passeras plus. Que lui dirai-je demain, si elle reprend son bien, et si, rentrant là-bas après la crue, je ne retrouve qu’un peu de vase à la place tiède où je dormais ? »
On préfère gaspiller l'argent en Marketing pour attirer le touriste, en faisant gober n'importe quoi aux citoyens.