Il est chez lui, dans son domaine, entre le ciel et l’eau.
Il a installé son nid, sur la berge, au débouché d’une boire,
Qui se déverse dans ce grand fleuve que les hommes appellent Loire.
L’oiseau au plumage coloré choisit plutôt le soir,
Pour voleter au ras de l’eau qui, tel un miroir,
Réfléchit les couleurs du soleil couchant rougeoyant,
Ou les formes des nuages gris, noirs ou blancs poussés par le vent.
Pour l’oiseau, ce grand fleuve, au fond, n’est pas si large.
Il s’élève vers le ciel pour laisser passer les lourdes barges,
Puis, à grand coups d’aile, il revient se poser sur la berge,
Où quelques épaves émergent.
Défiant l’homme et ses bateaux
Qui naviguent au fil de l’eau,
L’oiseau, maître de l’espace, ne sait même pas qu’il est si beau !
Enlisé dans la vase, un bateau de bois meurt lentement.
La Loire lui a réservé son linceul pour s’endormir doucement,
Fatigué mais heureux de mourir d’épuisement.
Le martin pêcheur en fait son perchoir, de temps en temps.
Vieux bateau, aux vieux gréements, tellement content
D’être encore utile maintenant.
merci à milopoete
Et toi l’homme, ne me dérange pas, s’il te plait.poete sur http://poeme.jepoeme.com/
Tu en as fait des bêtises, si tu savais !
Mais çà suffit comme çà… Il est encore temps,
Car, si tu n’y prends garde, je vais disparaître à tout jamais.
Ce serait dommage…tu ne crois pas ?